Véronique Vaster
Sculpteur Plasticienne

 

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De la pierre au cosmos

Les sculptures de Véronique VASTER possèdent le feu intérieur, une vie magnétique qui provient de la terre. On perçoit en elles l’élément brut de la pierre, de l’argile ou du bronze, comme axe vertical qui unit la terre et le ciel, car chaque élément est transfiguré en une forme qui porte la gestation de formes rénovées.

Petits sanctuaires, dont la Force, Eléfanta, la Salamandre, Ish et Ischa, le Chant de la Source, etc., toutes contiennent rythmes et énergies essentiels : la force pour représenter une réalité absolue, et la transmettre en vibrations spirituelles à travers l’image plastique. Formes simples et équilibrées, portant le sceau de l’archaïque.

Pleines de lumière, elles étincelles dans la nuit de l’incréé comme le verbe illumine en nommant, et impriment un signifiant à la matière, au travers duquel elles brillent palpitent, respirent et transpirent l’être qu’elles portent : la conscience de leur propre origine.

Et là, tranquilles comme des temples, elles nous permettent de regarder un nouveau cosmos, un secteur du monde qui n’est capté que par le devin ou le poète, car – paraphrasant Pythagore – une œuvre d’art s’associe à l’observation du mouvement des astres et de l’univers, parce qu’elle est bien orientée et bien érigée.

Silvia Eugenia CASTILLERO
écrivaine, Mexique




Message d'une visiteuse


Difficile d’expliquer l'impression qui se dégage des petits animaux ­ pas si petits - sculptés par Véronique Vaster.
Ce qui frappe d’abord, quelle que soit la matière terre, bois, bronze ou pierre, ce qui attire est le rendu du poids du corps sur le sol.
La poule de terre cuite verte, à l'entrée, elle couve, c¹est évident. Les sculptures d'habitude, y compris les plus belles, existent par elles-mêmes et pour elles mêmes, ramassées dans l'air ou entrées dans un sol de bronze.

Les animaux de Mme Vaster habitent leur corps parterre, ils se sont posés, leur corps prend sa place sur le sol, immobile mais vivants. Ils sont vivants et immobiles, animés d’un mouvement qui ne pousse pas leur corps vers une trajectoire, un objectif, mais qui l’anime l'intérieur. A-t-on jamais si bien montré la vie dans son volume, frémissante dans son enveloppe ?
L’une de ces sculptures, la plus belle peut-être, s’appelle Eveil. Bientôt les deux oiseaux se sépareront pour vivre leur vie d'oiseaux, pour le moment ils sortent du sommeil dans le soleil du matin.

Vivants, ils sont aussi humains, mais sans anthropomorphisme. Ils sont l'animal dans l'homme, présents à leur corporéité et tranquilles dans leur forme, assurés d’elle comme justement les humains ne sont pas. Vaster fait exister des corps.
Et drôles parfois, habités comme le dragon emmenant son chevalier confortablement allongé sur son dos, dos à dos, l'homme porté dans le creux de sa chimère comme dans des bras.
Ou joyeusement bon enfant comme la Victoire, trente centimètres mais ses ailes de bronze fièrement dressées au dessus de sa bonne tête de bon cheval sagement assis comme un chat, bien rassemblé sur ses pattes de lion ; légèrement ironiques comme la force carrée du félin entre les oreilles duquel se niche un visage humain.
Nulle allégorie pourtant, au contraire, chacun est parfaitement à sa place dans l’autre et ce qui résulte de ces formes arrondies, lovées, c¹est la grâce. La grâce d'une présence silencieuse.

Les sculptures de Véronique Vaster suscitent la concupiscence, on voudrait les avoir avec soi, dans son espace. Merci au moins de les avoir faites, de les susciter dans leur matière.
D.L.
Novembre 2006

 


Message d'un artiste


Juste arrivé ce jour entre la Seine au printemps... Je remercie affectueusement d'être pour nous tous, qui tu es.

Elles vont leur chemin, ces âmes animales, offertes au silence. Elles sont notre part oubliée; tu leur donnes un peu de la confiance que nous avons perdu. Tu es la belle frontière entre eux et nous Véronique et tu nous offre un peu, nous qui avons beaucoup perdu dans la lumière, de leur innocence d'ombre.

Demain, ils seront là encore quand nous aurons disparu.

Ton ami.

David Mohror
2007


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